Comme partout ailleurs, la France a eu vent du Rap avec le single Rapper’s delight du groupe Sugarhill gang, le premier enregistrement officiel du Rap US sorti en 1979. Véritable tube dans l’Hexagone, ce morceau a encouragé de nombreux jeunes des cités (forme de ghettos américains) à emboîter le pas de leurs frères américains. Le rap débarque en France.
Des stations de radio comme Radio 7 et Radio Nova inaugurent les premières émissions de Rap dans l’Hexagone. En 1987, Dee Nasty produit Paname city rapping, le premier album de Rap français. Mais, c’est avec la sortie de la compile Rapattitude, réunissant la première génération de rappeurs français : MC Solaar, NTM, Ministère A.M.E.R, Assassin, IAM etc. que les français ont véritablement posé leur première pierre dans l’édifice du Rap mondial.
L’underground français prend de l’essor. Cependant, les rappeurs n’osent pas encore frapper aux portes des grands majors. Le rythme n’est pas encore ancré dans les habitudes musicales de la jeunesse française. Les rappeurs sortent leurs albums en autoproduction.
Des premiers flows balbutiants de Mc Solaar pour aboutir aux succès planétaires de Diam’s ou Kerry James, le rap français a fait du chemin pour représenter aujourd’hui le 2ème marché du rap mondial tout juste derrière les Etats-UnisLord Killer surgit !
C’est dans cette mouvance musicale en pleine ébullition qu’évolue, depuis 12 ans, Lord Killer pseudonyme d’André Mario Passé, un jeune producteur de Rap et réalisateur de vidéoclips d’origine haïtienne. En 2009, sa carrière artistique a atteint une dimension sans cesse croissante et très enviable dans l’univers fabuleux du hip hop de l’hexagone. Classé numéro 2 des producteurs indépendants pour l’année 2001 derrière CMP Productions, LK, diplômé aussi en Droit, est une fierté pour les fils de bout d’ile tant décrié par certains mais adulé par d’autres…par nous.
LK : roi des compiles
Issu du paysage de l’underground des années 90, LK possède aujourd’hui une discographie sublime qui dénote la passion de ce jeune producteur sorti directement de l’écurie des NTM, pour l’originalité et l’intensité des vibes dans ses opus. Débuté comme rappeur pour se convertir ensuite en producteur, réalisateur, dénicheur de talents et spécialiste confirmé des compiles, LK s’est très vite forgé une identité solide dans la production du rap, particulièrement des compiles sur le marché français. De nos jours, parler de compiles en France renvoie directement au nom de LK.
Comme producteur, il a déjà roulé sa bosse partout et s’est frotté avec les principaux icones de la scène Rap française : Ménélik, IAM, Stomy Bugsy, Bissona Bisso, Benji, La Clinique, ATK, Arsenik...Sa propre écurie regroupe les nouvelles valeurs montantes de l’underground tels son jeune frère Nyso, Vandetta, Soundkail, HSI, Carré rouge etc. Des noms qui se faufilent lentement mais sûrement au cœur de la cour des grands.
1996-2008 : un itinéraire magnifique
1996 : Sa première compile Hip Hop Vibes sort sous son propre label SEK (Sound Effect Killer) Prod qui devient, par la suite, LK Mizik (notez la graphie créole). Sur cette compile s’entremêlent des jeunes groupes en pleine expansion artistique tels : Le ménage à 3, le posse le plus underground de Paris à cette époque, Coos-J-Mwapa, le meilleur groupe de la région aquitaine, E-K. Tomb, le groupe féminin de l’année etc. Très prisée par le milieu de l’underground, cette compile s’est écoulée à plus de 10 000 copies.
Un an plus tard, soit en 1997, LK persiste et signe. Il sort : Hip Hop Vibes III (où est passé le 2 ?) . Distribué par les Disques Concorde (actuel Media 7), cet opus s’est hissé très vite à la première place dans les ventes chez ce label. Sur Hip Hop Vibes III, LK a mis sur orbite une génération de rappeurs bien rôdés qui viennent lui balancer leurs lyrics et flows avec une véhémence, un punch et une hargne sans limite: Triptik, Kybla, Lamifa etc. Une impressionnante fiche technique où l’on retrouve aussi Stomy Bugsy, l’une des grosses cylindrées du Rap français.
Après Hip Hop III, LK change de cap mais le concept tient toujours: du pur Rap sur toute la ligne. Là, il nous livre, en 1998, Feat, la première compile de duos inédits en France. Sur Feat, on navigue à grande voile dans un choc des titans tonitruants. Les dieux du Rap s’affrontent dans un séisme de lyrics à vous couper le souffle et partagent ensemble leurs visions de la société moderne. Des duos époustouflants mettant en vedette Ménélik et Solfada, Lord Killer et HQ, Bario 5 Spry et Buz etc. Feat présente un track-listing de 13 morceaux. Du premier au dernier, ce sont des duos même les interludes.
Feat, le rap en format 2x2 !
Dans un entretien au magazine spécialisé ‘’Groove (#23, janv.99)’’ autour du succès de Feat, LK explique sa démarche ‘’Le concept, c’était de représenter les grandes familles du hip hop, rassembler des gens qui n’avaient pas l’habitude de rapper ensemble sur un même morceau comme Sir Doum’s et Kohndo, faire poser des artistes dans un contexte sur d’autres beats’’. Il continue, ‘’On avait envie de créer un genre nouveau, mélanger tous les styles pour donner une nouvelle couleur au Rap’’’. Le résultat : un boom commercial qui a propulsé LK dans le ‘’Hall of fame’’ du Rap de l’hexagone.
Après le succès de Feat, LK signe chez XIII Bis/Emi Music France pour la sortie du troisième volet Hip Hop Vibes : Nouveau chapitre avec un remarquable générique où figurent quelques grosses pointures: Lino (Arsenik) et Kazkami, ATK, Agression verbale, Carré rouge etc. Dès lors, on parle de trilogie des HHV dans le milieu du Rap. Mais, c’était sans compter sur la ténacité du producteur à maintenir le cap sur sa fulgurante percée artistique.En effet, en janvier 2000, il pose définitivement ses griffes sur le milieu en verrouillant la porte des HHV par la sortie du dernier volume Hip Hop Vibes : Le dernier chapitre sur lequel on notera la superbe performance de son jeune frère Nyso. Ce dernier nous livre quelques passages en créole haïtien sur le morceau Le Hit, en rotation sur certaines stations de Port-au-Prince lors de sa sortie Hip Hop Vibes : dernier chapitre vient sous forme d’un Best of LK regroupant les plus grands succès des HHV avec 6 chansons inédites.
LK et John Ross, jamais un sans deux !
Au cours de cette même année, il s’associe avec John Ross, un producteur très avant-gardiste, à l’affût des nouveaux vibes du hip hop, pour sortir 24 heures de nos vies en édition chez Secteur Ä. Sur ce projet, ces deux caïds ont ameuté l’artillerie lourde du Rap français : Stomy Bugsy, Lino, Mr R, La Clinique, Freeman, ATK ainsi que de jeunes loups assoiffés de succès Futuristik, Armaguedon, 2 doigts etc. Un opus qui, à l’écoute, crame les oreilles et ne s’arrête pas durant une heure. Pas de temps de respirer encore moins pour appuyer sur la touche ‘’Skip’’ du lecteur. La réécoute s’impose.
En 2008, LK, un personnage sympathique et déterminé, ne cesse de savourer le succès de ses nuits sans sommeil en studio. Le planning de son label, LK Mizik, regorge de projets de sorties disque apres la de ‘’7 péchés capitaux’’, toujours dans la lignée des compiles, spécialité confirmée de notre compatriote.
LK passe à l’audiovisuel
L’arrivée du format mp3 a porté un coup dur à l’industrie du disque avec notamment le téléchargement illégal et le partage gratuit des fichiers via internet. Les majors vacillent et se fusionnent pour survivre (Sony-BMG par exemple). Certains indépendants ont décidé de fermer boutique. LK partage aujourd’hui son emploi du temps entre le hip hop, le cinéma et la réalisation de vidéoclips. Il réalise notamment des vidéoclips de stars du zouk, du compas et du hip hop français. Certaines de ses réalisations sont déjà entrées en playlist chez MCM, sorte de MTV version française
Des stations de radio comme Radio 7 et Radio Nova inaugurent les premières émissions de Rap dans l’Hexagone. En 1987, Dee Nasty produit Paname city rapping, le premier album de Rap français. Mais, c’est avec la sortie de la compile Rapattitude, réunissant la première génération de rappeurs français : MC Solaar, NTM, Ministère A.M.E.R, Assassin, IAM etc. que les français ont véritablement posé leur première pierre dans l’édifice du Rap mondial.
L’underground français prend de l’essor. Cependant, les rappeurs n’osent pas encore frapper aux portes des grands majors. Le rythme n’est pas encore ancré dans les habitudes musicales de la jeunesse française. Les rappeurs sortent leurs albums en autoproduction.
Des premiers flows balbutiants de Mc Solaar pour aboutir aux succès planétaires de Diam’s ou Kerry James, le rap français a fait du chemin pour représenter aujourd’hui le 2ème marché du rap mondial tout juste derrière les Etats-UnisLord Killer surgit !
C’est dans cette mouvance musicale en pleine ébullition qu’évolue, depuis 12 ans, Lord Killer pseudonyme d’André Mario Passé, un jeune producteur de Rap et réalisateur de vidéoclips d’origine haïtienne. En 2009, sa carrière artistique a atteint une dimension sans cesse croissante et très enviable dans l’univers fabuleux du hip hop de l’hexagone. Classé numéro 2 des producteurs indépendants pour l’année 2001 derrière CMP Productions, LK, diplômé aussi en Droit, est une fierté pour les fils de bout d’ile tant décrié par certains mais adulé par d’autres…par nous.
LK : roi des compiles
Issu du paysage de l’underground des années 90, LK possède aujourd’hui une discographie sublime qui dénote la passion de ce jeune producteur sorti directement de l’écurie des NTM, pour l’originalité et l’intensité des vibes dans ses opus. Débuté comme rappeur pour se convertir ensuite en producteur, réalisateur, dénicheur de talents et spécialiste confirmé des compiles, LK s’est très vite forgé une identité solide dans la production du rap, particulièrement des compiles sur le marché français. De nos jours, parler de compiles en France renvoie directement au nom de LK.
Comme producteur, il a déjà roulé sa bosse partout et s’est frotté avec les principaux icones de la scène Rap française : Ménélik, IAM, Stomy Bugsy, Bissona Bisso, Benji, La Clinique, ATK, Arsenik...Sa propre écurie regroupe les nouvelles valeurs montantes de l’underground tels son jeune frère Nyso, Vandetta, Soundkail, HSI, Carré rouge etc. Des noms qui se faufilent lentement mais sûrement au cœur de la cour des grands.
1996-2008 : un itinéraire magnifique
1996 : Sa première compile Hip Hop Vibes sort sous son propre label SEK (Sound Effect Killer) Prod qui devient, par la suite, LK Mizik (notez la graphie créole). Sur cette compile s’entremêlent des jeunes groupes en pleine expansion artistique tels : Le ménage à 3, le posse le plus underground de Paris à cette époque, Coos-J-Mwapa, le meilleur groupe de la région aquitaine, E-K. Tomb, le groupe féminin de l’année etc. Très prisée par le milieu de l’underground, cette compile s’est écoulée à plus de 10 000 copies.
Un an plus tard, soit en 1997, LK persiste et signe. Il sort : Hip Hop Vibes III (où est passé le 2 ?) . Distribué par les Disques Concorde (actuel Media 7), cet opus s’est hissé très vite à la première place dans les ventes chez ce label. Sur Hip Hop Vibes III, LK a mis sur orbite une génération de rappeurs bien rôdés qui viennent lui balancer leurs lyrics et flows avec une véhémence, un punch et une hargne sans limite: Triptik, Kybla, Lamifa etc. Une impressionnante fiche technique où l’on retrouve aussi Stomy Bugsy, l’une des grosses cylindrées du Rap français.
Après Hip Hop III, LK change de cap mais le concept tient toujours: du pur Rap sur toute la ligne. Là, il nous livre, en 1998, Feat, la première compile de duos inédits en France. Sur Feat, on navigue à grande voile dans un choc des titans tonitruants. Les dieux du Rap s’affrontent dans un séisme de lyrics à vous couper le souffle et partagent ensemble leurs visions de la société moderne. Des duos époustouflants mettant en vedette Ménélik et Solfada, Lord Killer et HQ, Bario 5 Spry et Buz etc. Feat présente un track-listing de 13 morceaux. Du premier au dernier, ce sont des duos même les interludes.
Feat, le rap en format 2x2 !
Dans un entretien au magazine spécialisé ‘’Groove (#23, janv.99)’’ autour du succès de Feat, LK explique sa démarche ‘’Le concept, c’était de représenter les grandes familles du hip hop, rassembler des gens qui n’avaient pas l’habitude de rapper ensemble sur un même morceau comme Sir Doum’s et Kohndo, faire poser des artistes dans un contexte sur d’autres beats’’. Il continue, ‘’On avait envie de créer un genre nouveau, mélanger tous les styles pour donner une nouvelle couleur au Rap’’’. Le résultat : un boom commercial qui a propulsé LK dans le ‘’Hall of fame’’ du Rap de l’hexagone.
Après le succès de Feat, LK signe chez XIII Bis/Emi Music France pour la sortie du troisième volet Hip Hop Vibes : Nouveau chapitre avec un remarquable générique où figurent quelques grosses pointures: Lino (Arsenik) et Kazkami, ATK, Agression verbale, Carré rouge etc. Dès lors, on parle de trilogie des HHV dans le milieu du Rap. Mais, c’était sans compter sur la ténacité du producteur à maintenir le cap sur sa fulgurante percée artistique.En effet, en janvier 2000, il pose définitivement ses griffes sur le milieu en verrouillant la porte des HHV par la sortie du dernier volume Hip Hop Vibes : Le dernier chapitre sur lequel on notera la superbe performance de son jeune frère Nyso. Ce dernier nous livre quelques passages en créole haïtien sur le morceau Le Hit, en rotation sur certaines stations de Port-au-Prince lors de sa sortie Hip Hop Vibes : dernier chapitre vient sous forme d’un Best of LK regroupant les plus grands succès des HHV avec 6 chansons inédites.
LK et John Ross, jamais un sans deux !
Au cours de cette même année, il s’associe avec John Ross, un producteur très avant-gardiste, à l’affût des nouveaux vibes du hip hop, pour sortir 24 heures de nos vies en édition chez Secteur Ä. Sur ce projet, ces deux caïds ont ameuté l’artillerie lourde du Rap français : Stomy Bugsy, Lino, Mr R, La Clinique, Freeman, ATK ainsi que de jeunes loups assoiffés de succès Futuristik, Armaguedon, 2 doigts etc. Un opus qui, à l’écoute, crame les oreilles et ne s’arrête pas durant une heure. Pas de temps de respirer encore moins pour appuyer sur la touche ‘’Skip’’ du lecteur. La réécoute s’impose.
En 2008, LK, un personnage sympathique et déterminé, ne cesse de savourer le succès de ses nuits sans sommeil en studio. Le planning de son label, LK Mizik, regorge de projets de sorties disque apres la de ‘’7 péchés capitaux’’, toujours dans la lignée des compiles, spécialité confirmée de notre compatriote.
LK passe à l’audiovisuel
L’arrivée du format mp3 a porté un coup dur à l’industrie du disque avec notamment le téléchargement illégal et le partage gratuit des fichiers via internet. Les majors vacillent et se fusionnent pour survivre (Sony-BMG par exemple). Certains indépendants ont décidé de fermer boutique. LK partage aujourd’hui son emploi du temps entre le hip hop, le cinéma et la réalisation de vidéoclips. Il réalise notamment des vidéoclips de stars du zouk, du compas et du hip hop français. Certaines de ses réalisations sont déjà entrées en playlist chez MCM, sorte de MTV version française
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